Comment les réseaux sociaux détruisent votre cerveau

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En 2023, des chercheurs du CNRS ont montré que 78 % des jeunes utilisateurs exposés régulièrement aux contenus polémiques ou violents affichent des signes accrus d’anxiété et de dépression.

Une autre étude, menée par l’Université de Californie, a révélé que l’usage intensif de plateformes comme Instagram ou TikTok altère la densité de matière grise dans le cortex préfrontal, affectant directement la prise de décision.

Les géants de la tech ne se contentent pas d’ignorer ces effets secondaires : ils les exploitent.

Un modèle d’engagement classique, appelé « dopamine loop », est utilisé pour rendre l’utilisateur dépendant.

Des décennies de recherche en psychologie ont été détournées.

En renforçant les comportements compulsifs, les réseaux sociaux hypnotisent l’attention à coups de contenus hyper-ciblés, notifications, de likes et de commentaires.

TikTok, champion toutes catégories, engrange plus de 89 minutes d’utilisation quotidienne par utilisateur, selon une analyse d’eMarketer en 2023.

Résultat : une anesthésie mentale qui réduit la capacité à penser de manière critique.

Une enquête conduite par l’Institut Demos en 2022 a démontré que l’utilisation prolongée de Twitter ou Facebook accentue les biais cognitifs, encourageant l’enfermement dans des bulles idéologiques. Pire, les émotions s’effritent.

Les tentatives de régulation peinent à s’imposer.

Le Digital Services Act, censé réguler les algorithmes de diffusion de fausses informations, est contourné par des modifications superficielles.

Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d’État au numérique : « Tant que le modèle économique des réseaux sociaux reste basé sur l’attention, ils n’ont aucun intérêt à freiner. »

Pour les utilisateurs, résister revient à une bataille contre soi-même. Peut-être que chacun est aussi un peu responsable de sa vie. Et qu’on ne peut pas tout attendre des autorités.

À moins d’éteindre l’écran, ou de modifier les habitudes en ligne, c’est le cerveau qui paiera la facture.