C’était mieux avant, sauf pour Geoffroy Vallée

C’est entre 1535 et 1540 que nait à Orléans, Geoffrey Vallée.

Puis il part à San Francisco pour y inventer le silicone.

Fake News.

Il nait donc à Orléans. Son père est contrôleur des domaines du Roi (c’est alors François Ier).

On ne sait pas trop ce qu’il fabrique, c’était il y a cinq siècles, toujours est-il que sa famille veut le mettre sous curatelle. Geoffrey Vallée passe par monts et collines et déguerpit vers Paris.

Il y publie en 1572 une sorte de bref pamphlet, dont le titre est La béatitude des Chrétiens ou le Fléau de la foy.

Il y écrit que la religion telle qu’elle se pratique abêtit les hommes, qu’elle ne fait que les maintenir dans l’ignorance en construisant sa légitimité, entre autres, sur la seule crainte inspirée par Dieu.

De manière assez cavalière, il élabore une liste des gens les plus ignorants aux moins ignorants : le papiste, le huguenot, l’anabaptiste, le libertin et le vrai catholique.

Pour Vallée, l’athée est un individu qui demeure dans la croyance (et donc dans le malheur) en se mentant à lui-même.

Le vrai catholique, est selon Vallée, l’homme qui par un travail de recherche intellectuelle et d’ascèse morale sur lui-même, a développé une science de Dieu totalement opposée à la foi dénoncée comme une aliénation.

On n’est pas obligé de tout comprendre.

Le Parlement de Paris ne lui attribue aucun prix littéraire. Pire, il le condamne à la pendaison. Au cas où cela serait insuffisant, et dans l’hypothèse où Geoffrey Vallée parviendrait à continuer à vivre sans respirer, on le condamne également à être brûlé.

Cela, a priori, a suffi à le tuer, en 1574. Il a environ 35 ans.

Il n’est pas condamné pour athéisme. Il n’était pas athée, plutôt déiste.

Belle époque.

Vraiment.

Comment ne pas regretter la grande époque de la civilisation chrétienne.

Ce serait dommage si on avait l’opportunité d’inventer enfin autre chose.