Le sort de l’Empire Khwarizmien pourrait bien être l’un des épisodes les plus étranges de l’histoire médiévale.
Les relations commerciales selon Muhammad II
À son apogée, cet empire, qui dominait la Perse et l’Asie centrale, paraissait indestructible.
Il a volé en éclats au début du XIIIe siècle sous les coups impitoyables de Gengis Khan. Pourquoi ? Parce que l’arrogance est rarement une stratégie militaire efficace.
Muhammad II, le shah khwarizmien, avait de grandes ambitions. Peut-être trop grandes.
Gengis Khan lui envoie des émissaires envoyés pour commercer pacifiquement. Pour faire du business, comme on dit aujourd’hui. Muhammad préfère leur faire couper la tête, à tous. Et les renvoyer à Khan.
Pas exactement très poli.
Jusque-là, Khan garde son calme. Il pense probablement à un quiproquo.
Il renvoie un groupe d’émissaires, de ceux qui, évidemment, ont encore une tête sur leurs épaules.
Même sort. Muhammad les fait là encore décapiter. Et retour à l’envoyeur.
Les relations diplomatiques selon Gengis Khan
Gengis Khan réagit cette fois avec une nouvelle forme de diplomatie : l’anéantissement. Il lance une campagne militaire éclair, démantelant l’empire en quelques années seulement.
Le shah, pris de panique, fuit devant l’avancée mongole, laissant son peuple à la merci des envahisseurs. Il meurt, isolé et malade sur une île de la mer Caspienne. Sa décision d’humilier Gengis Khan aura ainsi transformé un empire solide en une terre dévastée. Ses villes, autrefois prospères comme Samarcande et Boukhara, réduites en cendres.
L’empire khwarizmien est un exemple parfait de ce qui arrive quand on combine l’hubris avec une sous-estimation stupide de son adversaire. En un mot : une leçon magistrale d’autodestruction.